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Le marché locatif à un carrefour: Indications d'un éventuel blocage

Publié le
12/07/2023
La scène du marché locatif français semble être en train de frapper un mur. C'est du moins ce que suggèrent les dernières statistiques fournies par l'Observatoire Clameur, qui indiquent que les loyers augmentent à un rythme moins soutenu que l'inflation. Le fossé se creuse entre les loyers et l'inflation : une augmentation de 7% des loyers sur 5 ans contre une inflation de 10,5%. De plus, le coût de l'immobilier a grimpé d'environ 30% pendant cette période.

Les grandes augmentations de loyers se situent dans les villes qui ont connu une forte affluence depuis la pandémie de Covid-19. Par exemple, Brest, Avignon, Chambéry, Saint-Etienne et Angers ont vu les loyers augmenter de 9 à 12% en un an pour les studios et les logements d'une pièce. À l'opposé, les banlieues parisiennes comme Argenteuil, Versailles et Neuilly-sur-Seine ont connu des baisses de loyers allant de 2,5 à 5% sur la même période, probablement en raison de l'accessibilité accrue à la propriété, réduisant la demande de location.

Toutefois, le pic de prix a entraîné une baisse du rendement locatif brut, passant de 5,8% à 5% au niveau national sur 5 ans, ce qui pourrait décourager les investisseurs potentiels.

« Depuis le début de l'année, notre réseau enregistre une baisse de 20 % de nouveaux mandats pour la mise en location […]. Pire encore à Marseille, Nantes ou Montpellier, où le nombre de mandats de locations est divisé par trois - respectivement -65 %, -78 % et -86 % », soulignait de son côté il y a peu Orpi dans un communiqué.

La durée des baux s'est également allongée, avec une augmentation moyenne de quatre mois au cours des cinq dernières années, et de six mois pour les studios. Cette tendance est particulièrement marquée en Bretagne, où la durée des baux s'est allongée d'un an et trois mois au cours des cinq dernières années.

Du côté des locataires, on observe une stagnation, sans doute due à l'augmentation des loyers et des taux d'intérêt, incitant ceux qui auraient pu acheter à rester locataires. De plus, la durée pour trouver un locataire a diminué depuis 2018, passant à cinq jours de moins à l'échelle nationale, avec des records en Bretagne et en Pays-de-la-Loire avec respectivement 12 et 7 jours de moins.

En résumé, les statistiques indiquent un ralentissement potentiel du marché locatif français, entraînant des modifications significatives pour les investisseurs et les locataires. Il est essentiel de surveiller de près ces tendances pour anticiper les répercussions sur le secteur immobilier.