Le plus vieil hôtel du monde tenu par la même famille depuis 1300 ans

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L’hôtel qui défie le temps
Au Japon, dans le petit village de Hayakawa, se trouve un lieu unique au monde : le Nishiyama Onsen Keiunkan. Fondé en l’an 705, cet hôtel est considéré comme le plus ancien encore en activité, selon le livre Guinness des records. Depuis plus de treize siècles, il a traversé les époques, les guerres, les catastrophes naturelles — et est resté debout. Mieux : il est resté entre les mains d’une seule et même famille. Jusqu’à très récemment.

Une affaire de transmission
Pendant plus de mille ans, l’établissement a été géré de génération en génération. Un record en soi, mais aussi une preuve rare de continuité dans un monde où tout évolue vite. Dans l’hôtellerie, comme dans bien d’autres secteurs, la norme est au changement constant : nouveaux concepts, nouvelles chaînes, nouvelles marques.
Mais ici, rien de tout cela. Juste une vision : accueillir, soigner, faire durer. L’hôtel a su préserver l’essence d’un ryokan traditionnel, tout en s’adaptant aux besoins contemporains. Trente chambres, des bains thermaux alimentés par une source naturelle, une vue sur la rivière, et une atmosphère de calme absolu. Le tout à quelques heures de Tokyo.
Une crise de succession
En 2017, pour la première fois depuis treize siècles, aucun membre de la famille fondatrice n’accepte de reprendre l’affaire. L’hôtel semble alors à un tournant. C’est finalement un employé, Kenjuro Kawana, qui assure la relève. Ne faisant pas partie de la lignée directe, il ne peut hériter légalement. Une nouvelle entreprise est créée, rattachée à la maison mère, pour assurer la transition.
Le geste est fort. Il rompt avec la tradition, mais préserve l’essentiel : la continuité du lieu, de ses valeurs, et de son identité. L’hôtel devient ainsi l’un des plus anciens exemples de transmission réussie — même en dehors des règles habituelles.
Ce que cette histoire nous dit
Il y a quelque chose d’inspirant dans cette fidélité à un lieu, à une mission, à un projet. Dans un monde de plus en plus rapide, fluide, interchangeable, faire durer devient un acte rare. Et transmettre, un geste essentiel.
Chez Zefir, on le voit tous les jours : vendre un bien, c’est rarement juste une opération financière. C’est souvent le fruit d’une histoire longue, d’une vie de travail, d’un changement de cap. C’est un passage, parfois une libération, parfois un défi. Qu’il s’agisse de vendre, d’acheter ou de transmettre, on croit fermement qu’un bien immobilier, ce n’est pas qu’un actif. C’est un bout de vie qui mérite d’être bien traité.