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Évolution des Prix Immobiliers : Facteurs Divers et Prévisions

Publié le
20/06/2023
Le marché immobilier subit actuellement diverses influences, menant à des évolutions de prix complexes à anticiper.

Les facteurs qui jouent sur l'évolution des prix :

La hausse des taux d'intérêt

Une augmentation significative des taux d'intérêt, passant de 1,5 % à 3,8 %, a eu un effet de freinage sur le marché immobilier. Cette hausse des taux réduit la capacité d'emprunt des acheteurs, limitant ainsi leur pouvoir d'achat immobilier.

Par exemple, un acheteur qui dispose d'un revenu mensuel de 3 000 € et souhaite contracter un prêt immobilier sur 20 ans, pourrait emprunter environ 218 000 € avec un taux d'intérêt de 1,5 %. Cependant, avec un taux d'intérêt de 3,8 %, sa capacité d'emprunt serait réduite à environ 176 000 €.

Des conditions d'octroi de crédit plus strictes

En plus des taux d'intérêt plus élevés, les conditions pour obtenir un prêt immobilier sont devenues plus strictes. Les banques exigent désormais un apport personnel d'au moins 20 % du prix du bien. De plus, le calcul du taux d'endettement est devenu plus défavorable aux investisseurs.

Manque d'offres et difficultés de construction

Le manque d'offres, accentué par un faible volume de constructions neuves, pousse les prix à la hausse. La situation est exacerbée par des coûts de matériaux croissants et une raréfaction des terrains.

Hausse des salaires

Malgré la hausse des taux d'intérêt, l'augmentation des salaires, en partie due à l'inflation, atténue cette tendance. Par exemple, un couple au SMIC a vu sa capacité d'emprunt diminuer de 12% plutôt que de 19% grâce à l'augmentation du SMIC.

Face à ces facteurs, prédire l'évolution précise des prix immobiliers reste difficile. Cependant, on peut s'attendre à une baisse modérée des prix, probablement de 2 à 3% en 2023 et peut-être aussi en 2024.

Est-il possible de prédire l'avenir ? 

Variation selon les zones

Les zones sont impactées différemment par ces tendances, en fonction de leur attractivité et de leur cible. Les zones avec des prix très élevés, comme Paris, Lyon ou Bordeaux, sont plus touchées, tandis que les villes touristiques ou plus abordables sont relativement épargnées.

Un marché à double vitesse

L'évolution des prix cache également des disparités significatives entre les types de biens. Les biens énergivores pourraient subir une décote plus importante en raison des objectifs de rénovation énergétique. Pour une maison d'une valeur de 300 000€ nécessitant une rénovation globale de 50 000€, cela représenterait une décote de 16%.

Une baisse modérée des prix est prévue pour les années à venir, bien que la réalité puisse varier considérablement en fonction du lieu et du type de bien. Face à ces enjeux, les acteurs du marché immobilier devront faire preuve de flexibilité et d'adaptabilité pour naviguer dans ce contexte en constante évolution.